Dans la religion musulmane, le Coran est le texte sacré. Ce terme signifie « la récitation » ou bien « lecture » en langue arabe. Ce recueil contient la parole du prophète Mahomet, rapportée par différentes figures dont l’ange Gabriel. Cet homme a été choisi par Dieu, afin de transmettre les valeurs et fondements d’Allah, Dieu. La seconde religion dans le monde est l’islam : elle est pratiquée par des millions de personnes depuis des siècles. Avec les vagues immigratoires, ce culte et cette foi se sont dispersés aux quatre coins du globe. Pour devenir musulman, il suffit de le vouloir profondément et de prononcer une phrase. C’est pourquoi de nombreux individus en recherche spirituelle se tournent vers l’islam, qui demeure fidèle à ses origines. En effet, cette croyance relativement récente (elle a vu le jour au VIIe siècle) est restée intacte, même si elle se pratique différemment en fonction du pays où elle se développe et s’enrichit.

Dans un essai de 125 pages, l’auteur Mbacké Diop publie les « secrets révélés » du Coran.

Pour l’écrivain, il convient d’examiner les informations contenues dans le livre sacré, afin d’en décortiquer le sens caché. Toujours selon l’historien, les coordonnées géographiques correspondent avec les versets et les chiffres. Son hypothèse est donc la suivante : le Coran comprend des données précieuses sur l’humanité et les évènements importants qui lui permettent de s’épanouir. Il s’agit également de rapprocher des sites comme le Sénégal, qui serait une terre protégée contre le Diable. Mais comment l’auteur de cet essai parvient-il à connecter des références, afin d’instaurer une telle compatibilité d’informations ?

Tout d’abord, Mbacké Diop est un auteur pieux, qui croit profondément en son hypothèse.

Dans son introduction à la géographie sacrée, le lecteur ou la lectrice y retrouve un rapport « Aboul Houl » de Louis-Alphonse Saar. Ce dernier explique le projet présenté par Monsieur Diop. L’historien va donc développer petit à petit sa position d’une Histoire avancée par le Coran, qui serait le résultat d’un minutieux codage, prévu par le créateur de l’univers. L’auteur spécifie qu’il ne s’agit pas d’une discipline scientifique, puisque cette branche a pour but de comprendre et analyser les phénomènes sous l’angle du réel et du concret. Comme l’objet ici est la spiritualité, le propos est plus transcendant. L’approche de cette géographie sous une forme sacrée est pleinement religieuse et non strictement philosophique.

Une autre œuvre qui avait déjà donné la couleur

Dans son autre livre publié en mai 2021 aux éditions Edilivre, l’auteur Mbacké Diop avait déjà avancé les prémices de sa théorie de la géographie divine, déchiffrée grâce au Coran. Dans la Pierre de Rosette Le rebours de la radicalisation, l’auteur n’a pas choisi son titre au hasard. Cette pierre fait bien évidemment référence à l’œuvre exposée au British Museum. Le linguiste et archéologue français Champollion a étudié les langues anciennes – et ce, toute sa vie. C’est lui qui a déchiffré les hiéroglyphes, c’est-à-dire les inscriptions que l’on peut toujours lire dans les pyramides en Égypte. Le code « Babel Bamba » met en lien les versets du Coran ainsi que les longitudes et latitudes. C’est dans cette veine que figure le nouvel ouvrage de Diop Mbacke : c’est en se référant à ces sourates qu’il serait donc possible de mieux appréhender le monde, grâce au Coran et aux correspondances géographiques de lieux importants comme des villes où se sont déroulés des évènements majeurs.

Ainsi, la Géographie sacrée fait voyager jusqu’en Afrique

Congo, République centrafricaine, Nigéria, Soudan, mais aussi l’Amérique du Sud avec la Colombie. D’autres contrées comme l’Inde sont également traitées. Ainsi, Mbacké Diop avance des théories plutôt osées, dont les origines d’Abraham, un personnage central de la Bible du Coran, ainsi que pour les Juifs. Le prophète Abraham est aujourd’hui lié à la légende de Canaan et plus largement de la Mésopotamie… Pourtant, cela n’empêche pas l’auteur de l’associer à l’Inde. Constat identique pour Lot, le neveu d’Abraham. La tour de Babel serait localisée au Tchad (contrairement à la Mésopotamie), puisque la sourate correspondante aux coordonnées évoque ce mythe partagé par les grandes religions. A la base, tout le monde parlait le même dialecte. Mais en construisant cette immense tour vers Dieu, le peuple s’est attiré les foudres du Créateur qui a puni l’humanité pour cet excès d’orgueil.

Certains passages concernent d’autres prophètes dont Moïse et sa mère, qui l’a déposé dans un berceau dans le Nil. Ici, l’auteur Mbacké Diop localise le panier transportant le petit dans la Mer Rouge – tout en livrant trois traductions différentes. Cette décision d’inclure trois versions est relativement pertinente, car elle permet de gommer les éventuels contresens opérés par la traduction d’une langue à l’autre. En effet, certaines nuances n’existent que dans une seule langue.

L’ouvrage La Géographie sacrée est disponible aux éditions Des Auteurs des Livres depuis le mois de novembre 2022.

Site de l’auteur : https://diop-mbacke.fr/

Autre lecture intéressante :

https://progit.org/actu1897/un-homme-sans-volonte-le-dernier-roman-de-marc-desaubliaux/

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