La liposuccion est l’opération de chirurgie esthétique la plus demandée par les Espagnols, avec une moyenne de 20 000 interventions par an selon les données de la Société espagnole de chirurgie plastique, reconstructive et esthétique (SECPRE), qui, à l’occasion du 35e anniversaire de son invention, défend la supériorité de cette technique face au « boom » des autres techniques alternatives de réduction des graisses.
Par type, la liposuccion abdominale est la plus fréquente, avec un cinquième (20,3 %) de celles réalisées dans notre pays, suivie de la liposuccion du flanc (14,8 %), de la liposuccion de la cuisse (11,6 %), de la liposuccion du trochanter (les proéminences de la tête du fémur, avec 11,2 %) et du reste (genoux, circonférentielle, thoracique, jambe, cervicale, etc.), avec des pourcentages inférieurs à 10 %.
Par ailleurs, les liposuccions restent plus fréquentes chez les femmes (84,6 % de celles pratiquées en Espagne), même si les hommes représentent désormais 15,4 % de ces opérations.
Cette technique reste la seule indiquée pour la réduction des graisses afin d’atteindre les objectifs esthétiques poursuivis, selon le SECPRE, car elle permet de retirer le tissu adipeux ou graisseux dans la quantité requise pour les atteindre.
De plus, elle ne détruit pas les adipocytes (cellules graisseuses), mais les aspire sans les enlever lors d’une intervention chirurgicale, sous anesthésie locale et avec du sérum physiologique.
Toutefois, selon les études cliniques les plus récentes menées par des universités européennes et nord-américaines, les autres techniques développées au cours des trois dernières décennies et demie, telles que les ultrasons, la radiofréquence, la cavitation, la cryolipolyse ou le laser, ne permettent que de faibles réductions du tissu adipeux, car il s’agit de techniques non invasives, qui détruisent les adipocytes mais ne les éliminent pas.
2,5 LITRES DE GRAISSE ENLEVÉE PAR OPÉRATION
« Dans la liposuccion, c’est l’objectif esthétique à atteindre qui détermine la quantité de graisse à réduire, qu’elle soit petite, moyenne ou grande, la quantité moyenne de graisse extraite dans notre pays étant de 2,5 litres par liposuccion », selon Miguel Chamosa, président de SECPRE.
En termes de sécurité et de garanties pour le patient, étant donné qu’il n’existe pas encore en Espagne de législation réglementant ce type d’intervention, la liposuccion doit nécessairement faire l’objet d’un plus grand contrôle en raison de sa nature chirurgicale. C’est pourquoi le SECPRE demande aux patients de toujours s’assurer que les interventions sont réalisées par un chirurgien plasticien qualifié dans une clinique ou un centre hospitalier disposant des installations appropriées.
Les techniques non invasives ne sont souvent pas pratiquées par des chirurgiens plasticiens ni même par des professionnels de la santé, et ceux qui les pratiquent profitent souvent du vide juridique pour pratiquer la liposuccion.
En ce sens, le président du SECPRE conseille de toujours « éviter » les termes trompeurs comme liposculpture, car « on ne sculpte que le tissu dur et non le tissu adipeux », ou d’autres qui prêtent à confusion, comme remodelage corporel.