Les théories scientifiques en rapport avec la biologie soutiennent généralement que la sexualité est importante dans la reproduction des espèces. Cependant, il existe une espèce d’être vivant qui survit depuis des millions d’années en s’abstenant de sexualité. Il s’agit de l’Oribate. Découvrez tout sur comment s’explique le phénomène de sa survie grâce aux résultats de recherches scientifiques publiés le 17 septembre 2021 à l’académie des sciences américaines(ACA).
Oribate : qu’est-ce que c’est réellement ?
De son nom scientifique Oppiella nova, l’oribate désigne un acarien envahisseur très minuscule. Il mesure en moyenne le cinquième du milimètre et est de ce fait invisible à l’œil nu. Il vit dans le sol et possède un exosquelette qui recouvre tout son corps. On le retrouve également dans la litière des feuilles, les tapis de mousses et de lichens ainsi que dans les matières organiques. Il se nourrit essentiellement des matières issues de la décomposition des algues et des champignons.
Par ailleurs, l’oribate est un véritable acteur du recyclage des matières organiques car il fragmente les petites particules qui les composent. Dès lors, les nutriments présents dans ces corps se retrouvent disponibles dans le milieu.
Comment l’oribate survit sans sexualité ?
L’oribate est une espèce hermaphrodite qui possède à la fois des organes femelles et mâles nécessaires à sa reproduction. C’est donc cette principale caractéristique qui contribue à la reproduction de la bactérie sans accouplement.
En effet, cette lignée d’acarien subit un phénomène biologique appelé parthénogenèse. Celui-ci se caractérise par le développement d’un œuf en cas d’absence de fécondation. Néanmoins, il faut noter que chez l’orbitate ce moyen de reproduction permet d’obtenir exclusivement des femelles (hermaphrodite) pour assurer la survie de l’espèce. On parle de parthénogenèse thélytoque.
Retour sur l’étude de l’asexualité exclusive de l’oribate
De nombreux chercheurs se sont intéressés à l’espèce pathogénique qu’est l’oribate depuis plusieurs années. La plupart d’entre eux étant motivés par le désir de trouver une trace de reproduction sexuée chez l’animal, de nombreux tests se sont effectués.
L’étude menée par les spécialistes de biologie reproductive aux Etats unis a permis de faire la lumière sur des affirmations jusque-là peu fondées. En effet, elle est partie du croisement de l’oribate avec une autre espèce de crustacée possédant les mêmes caractéristiques. L’enjeu fût de prouver que même une reproduction asexuée laisse ses traces dans le génome de l’individu né de cette fécondation. Comme expérience témoin, ils se sont également servis d’Oppiella subpectinata, une espèce de la même famille sue l’oribate à la différence que cette dernière est sexuée. Il ressort des observations faites que l’oribate espèce animale asexuée aujourd’hui a été pendant plusieurs millions d’année sexuée. La datation exacte étant difficile à établir, elle a été estimée à une période comprise entre 6 et 16 millions d’années. Les biologistes sont alors venus à la conclusion que des phénomènes biologiques et environnementales inexpliqués ont conduit à ce changement. De même, ils soulignent que le maintien de l’asexualité chez l’oribate n’a en aucun cas perturbé la survie de l’espèce.
En résumé, l’orbitate est un être vivant asexué qui a survécu depuis plusieurs millions d’années. Cette espèce est traitée comme un scandale évolutif. Elle soulève la préoccupation selon laquelle si les organismes sexués d’aujourd’hui connaissent une évolution vers l’état de l’orbitate qu’adviendra-t-il de la vie sur terre ?